La conductrice du véhicule impliqué lundi dans un accident mortel près de Roye (Somme) conduisait avec une alcoolémie de plus de deux grammes. Cet accident, survenu entre un camion et une voiture, a tué quatre personnes, dont la conductrice.
Une collision entre un véhicule de tourisme et un camion-citerne a fait quatre morts lundi soir sur une départementale à Roye (Somme). Vers 20h30, «un accident mortel s’est produit sur la RD 930 au niveau de Roye, impliquant» une voiture et un camion «qui transportait 24 tonnes d’acétate de vinyle», a indiqué la préfecture.
Les investigations se poursuivent pour éclaircir les circonstances du terrible accident de la circulation. Une Peugeot 207 CC avait quitté son couloir de circulation, allant s’encastrer dans un camion-citerne circulant en sens inverse. Une mère de famille de 51 ans, ses deux fils de 18 et 7 ans, et la fille de son compagnon âgée de 18 ans, sont décédés dans l’accident.
Selon le parquet, la conductrice présentait un fort taux d’alcoolémie : 2,52 g par litre de sang. « L’expertise toxicologique est toujours en analyse », indique le procureur-adjoint, Anne-Laure Sandretto.
Le conducteur du camion pas mis en cause
D’après les premiers éléments de l’enquête transmis par le parquet d’Amiens, le chauffeur du poids lourd n’aurait pas eu une conduite dangereuse. Les données transmises par son chronotachygraphe, sorte de boîte noire du camion qui enregistre vitesses et trajectoires, ont indiqué que le véhicule roulait dans son axe en respectant les limitations de vitesse.
« l’examen du chronotachygraphe a permis d’établir que le camion roulait dans son axe en respectant les limitations de vitesse ». Le parquet note « qu’aucun témoignage humain n’évoque une conduite dangereuse » de la part du chauffeur, qui « avait respecté les temps de conduite ».
L’alcoolémie, qui est un taux d’alcool (éthanol) par litre de sang ou par litre d’air expiré, est limitée en France, pour la conduite, à 0,5g par litre de sang, soit 0,25mg par litre d’air expiré. Cet accident vient s’ajouter à la longue liste de ceux qui, en France, ont lieu en impliquant au moins un conducteur en état d’ébriété.
L’enquête se poursuit : « L’expertise en accidentologie est en cours pour déterminer les responsabilités éventuelles ».
D’après le ministère de l’Intérieur, l’alcool est responsable de 30 % de la mortalité sur les routes.